Cette litanie maintes fois entendue , maintes fois déformée et maintes fois médiatisée par les professionnels concernés (pour ne pas dire visés) , appelle réflexion.
Aussi iniques que puissent apparaître diktats et oukases d’un collège d’experts qui ont des avis sur tout sans pour autant connaître les tenants et aboutissants de leurs propositions et leur impact humain sur les professions concernées , et pour cause : ils n’ont jamais conduit un taxi , jamais concocté une préparation pharmaceutique , pas plus qu’ils n’ont rédigé un contrat en la forme authentique ou manié le ciseau ; leur avis nous interpelle cependant .
Pourtant demain , pas question de raser gratis ni de se passer des services des petites mains , apprentis coiffeurs dont le coup de balai est indispensable , afin que les gris cheveux issus de la crinière de Jacouille ne rayent pas le marbre de Carrare qui orne les salons des Figaros de l’hexagone.
Et dire que Napoléon ne choisissait pas son barbier au hasard ; alors que le quidam de base devrait se cantonner à confier sa tignasse à n’importe quel hurluberlu qui s’improviserait coiffeur.
Pourquoi , quand ,comment et combien.
Parce que , au plus vite (entre deux élections , reste à savoir lesquelles) , on verra et pour pas cher.
C’est sur ce dernier point que le bât blesse.
N’oublions pas qu’à l’heure où les commissaires–priseurs déplument les derniers ornements de leur statut par l’ abrogation de l’ordonnance de 1945 , le principe de l’égalité des citoyens devant les charges publiques : un intérêt particulier ( office ministériel , officine ou licence) auquel un intérêt général (la libération de la croissance ) porte atteinte a droit à une juste et équitable indemnisation : il n’en fallait pas plus pour faire saigner le garrot de la mule.
Des chiffres et des sous . Une fois alignés , on verra.
D’ici là , gloire à Nietzsche pour qui tout ce qui ne tue pas renforce.